Forts d’une expérience en Espagne l’année dernière, nous avions envie de remettre le couvert cette saison. Cette fois-ci, nous poserons nos lignes en Italie.

Hormis les pâtes et les pizzas, il y’a de très nombreux grands lacs dans le nord de l’Italie. Tous abritent des carpes. En grande majorité des communes de toute taille.

Durant l’hiver 2020, nous planifions tranquillement ce voyage. Nous choisirons un lac d’environ 500ha d’eau, où la pêche de la carpe est ouverte toute l’année et où il faut réserver un poste.

Après une étude rapide sur Google Map, nous focaliserons notre attention sur deux postes permettant de pêcher des eaux peu profondes.

Nous réservons donc le poste 20 pour 6 nuits début juin. C’est encore l’hiver en France, mais le voyage est déjà lancé. De plus, nous aurons la chance d’être rejoints par Mathéo qui sera là pour filmer la session.

Après les préparatifs logistiques, nous finissons par charger quelques kilos de tiger nuts et surtout des billes. Pour cette expédition, nous partirons avec les Corbicules Annodonte en 20mm, des bouillettes carnées qui sont efficaces partout.

Il est 22H et nous prenons la route, environ 11h de conduite sera nécessaire pour rejoindre la Lombardie. En nous relayant toute la nuit, nous finissons par arriver au bord d’un magnifique lac en fin de matinée.

Après récupération des permis de pêche et le règlement du poste, il était temps pour nous de monter le camp. Durant ce laps de temps nous voyons quelques sauts au loin et nous n’avons qu’une envie c’est d’aller tendre les lignes pour la nuit.

Suite à un court sondage, nous découvrons quelques spots prometteurs. Quelques poignées de bouillettes et de Tiger sur chaque canne et nous verrons bien. Nous avions espoir de déclencher une touche rapidement et ce fut le cas.

Le bal commença sur une canne centrale placée à proximité d’un tas de bois, nous enregistrons notre premier poisson. Une belle et longue commune typique de 6 ou 7kg.

Suite à la prise d’une seconde commune plus petite (environ 5kg) le premier 24h se termina tranquillement. Après la petite séance photo matinale, nous discutions stratégie. Comment optimiser la pêche, amorçage, changements de spots…

L’activité était toujours présente et nous décidions de modifier certains spots. Le pêcheur d’en face vient de partir et nous pourrons exploiter un peu mieux la droite du poste. Nous réorganisons donc toutes nos lignes en précisant les spots.

C’est-à-dire que nous allons essayer de trouver un maximum de spot à proximité d’herbiers ou tas de bois. C’est ce qui a marché le premier jour donc nous allons récidiver.

Voici l’exemple type d’un spot qui nous aura permis de prendre quelques belles communes italiennes. Nous passerons donc l’après-midi à sonder et repérer notre zone. Plaçant les cannes, à la nage vraiment très précisément nous avons bon espoir de faire quelques poissons dans la nuit.

Ce fut le cas avec la prise d’une dizaine de petites communes. Seulement une passait la barre des 15kg, une longue torpille prise au bord des nénuphars.

Le scénario se répéta la journée suivante, une dizaine de petites communes. Nous voulons tenir le rythme pour espérer faire une grosse dans le lot.

Mais, du jour au lendemain, l’activité des poissons blancs a explosé. Impossible de toucher une carpe, nous sommes donc allés faire un peu de stalking dans les méandres de ce lac, où se mêlent canal et nénuphars.

Pendant ces quelques heures en immersion totale, dans le sanctuaire des carpes, nous réussirons à capturer quelques fish.

De la simplicité avant tout, une canne équipée d’un montage simple et le tour est joué.

Il ne nous reste plus que deux nuits pour essayer de faire un beau poisson, nous décidons donc de réorganiser notre pêche en modifiant le positionnement de quasi l’intégralité de nos lignes. Et cela fut payant directement.

Les carpes étaient à nouveau en frénésie. Surement grâce au temps de repos de la zone et au départ des poissons blancs.

Durant les deux dernières nuits, nous réussirons à faire quelques carpes de petites tailles.

Ce fut une semaine relativement éprouvante, physiquement. Entre la partie film/vidéo et la partie pêche, il était difficile d’allier le tout. Mais nous avons quand même profité d’un cadre paisible et grandiose. Les carpes auront tout de même répondu présentes malgré qu’il manque la cerise sur le gâteau avec la prise d’une grande carpe. Ce n’est que partie remise, car nous remettrons ça, sans nul doute l’année prochaine dans un autre pays d’Europe.

Julien et Laurent

Frères POSTIEAUX

FP